Cartes de compétences
il y a 5 ans 7 mois #16
par Michel Talbot
...que du mieux, pour la pérennité d'un monde meilleur !
Initiateur du club des TIZAMIS !
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Réponse de Michel Talbot sur le sujet Cartes de compétences
Voilà que ça faisait un moment que je ne suis allé sur le forum… Je suis en train de préparer mon prochain pas-à-pas pour ce forum; ça s'en vient !
Un simple petit mot sur la licence RBQ et la carte de compétence CCQ. Plus bas vous trouverez quelques petits éclaircissements sur le sujet. On peut être d’accord ou ne pas l’être avec le système, mais en gros, voici quelques vulgarisations.
Je suis entrepreneur général depuis 1990. Avant que la RBQ reconsolide les licences, j’avais 29 qualifications à ma licence (général et spécialisée). Il y a 2 ans j’ai abandonné celle me permettant de construire des maisons neuves. Les frais sont maintenant rendus trop élevés pour me permettre cette qualification, je n'en fait plus assez ! Depuis plus de 10 ans maintenant je me dis « à la retraite » parce que j’enseigne mon métier à l’École des Métiers de la Construction de Montréal (ÉMCM) et cela permet à nos élèves de ne pas avoir à subir les examens de la RBQ.
Produire des armoires pour un client qui les installera lui-même ne nécessite pas de carte de compétence ni de licence RBQ. La licence sera nécessaire si vous installez ces armoires chez le client. Il sera aussi obligatoire de détenir des cartes de compétence si le chantier est assujetti (neuf ou rénovation).
La licence RBQ est obligatoire et nécessaire pour faire de la « business » dans le domaine de la construction… c’est la loi ! Dans mes définitions, la licence RBQ est une autorisation temporaire permettant à une entreprise de pouvoir faire affaire avec le public dans le domaine de la construction.
- Temporaire : Parce que c’est renouvelable chaque année sous différentes conditions émises par la RBQ afin de sécuriser le public.
- Entreprise : Le mot est pris au sens large. Une entreprise peut être individuelle ou être une société par actions (inc.)
- Faire affaire : Signifie signer des contrats, qu’ils soient rétribués ou non.
- Public : Pris au sens large, le client peut être une personne en chair et en os ou une personne morale.
- Construction : la définition est la même qu’on soit à la CCQ, à la RBQ au gouvernement en général et/ou à la CNESST. Elle comprend la préparation d’un terrain, la démolition, la construction en neuf, la rénovation, etc. Tout y est…
Les frais de renouvellement de licence se situent à un peu moins de 900 $/an. Des assurances responsabilité (quelques centaines de dollars/an), un cautionnement RBQ obligatoire (un peu en bas de 900 $/an avec l’APCHQ avec tous les services professionnels inclus) et la nécessité de produire des états financiers chaque année est obligatoire. Ces investissements sont rapidement rentabilisés, surtout si on en fait notre gagne-pain… On est loin du 10 000 $ que j’ai lu plus haut !
La carte de compétence permet de travailler sur un chantier assujetti à la loi R-20. Cette loi régit les relations de travail (dont les salaires) dans le domaine de la construction à partir d’un tronc commun puis elle se spécialise dans chacun des domaines spécifiques suivants soit : résidentiel, commercial, industriel-institutionnel et voirie. La carte de compétence émise par la CCQ permet d’œuvrer sur un chantier dans le cadre de la spécialité qui nous est reconnue par la formation professionnelle et/ou l’expérience et le passage d’examen de vérification. On l’appelle carte de « compétence », mais ne confirme pas nécessairement la compétence d’un individu à faire un travail ; il fallait bien lui donner un nom ! Et on s’entend… ce n’est pas parce qu’on fait un travail très « overdesign » qu’on peut se qualifier de compétent !
Les travaux sont assujettis à la loi R-20 presque partout. Dans le résidentiel, il y a une ligne floue concernant la rénovation. Disons que si l’immeuble rapporte à son propriétaire, et/ou que l’immeuble a un aspect public (les parties communes d’un immeuble à condo), et/ou l’immeuble est agrandi et/ou que sa structure est transformée lors de travaux, il est nécessaire d’avoir une carte de compétence. Mais précisons une autre chose : carte de compétence et licence RBQ ne sont pas les mêmes choses. Ce n’est pas parce que vous avez une carte de compétence que vous pouvez traiter avec un client. Par contre, si vous détenez une licence RBQ vous pouvez œuvrer sur un chantier même si vous n’avez pas de carte CCQ à condition que ces travaux ne soient pas assujettis à la loi R-20.
Incessamment, nous démarrerons un nouveau groupe permettant à des gens d’aller chercher leur licence. Quelques places sont encore disponibles. Cette licence leur permettra d’œuvrer légalement dans le domaine de la construction et d’avoir accès à des projets plus intéressants et plus payants que ceux qui sont offerts lorsqu’on travaille au noir. Pour plus d'information, on peut me contacter sur ce forum et/ou par MP.
Michel
Un simple petit mot sur la licence RBQ et la carte de compétence CCQ. Plus bas vous trouverez quelques petits éclaircissements sur le sujet. On peut être d’accord ou ne pas l’être avec le système, mais en gros, voici quelques vulgarisations.
Je suis entrepreneur général depuis 1990. Avant que la RBQ reconsolide les licences, j’avais 29 qualifications à ma licence (général et spécialisée). Il y a 2 ans j’ai abandonné celle me permettant de construire des maisons neuves. Les frais sont maintenant rendus trop élevés pour me permettre cette qualification, je n'en fait plus assez ! Depuis plus de 10 ans maintenant je me dis « à la retraite » parce que j’enseigne mon métier à l’École des Métiers de la Construction de Montréal (ÉMCM) et cela permet à nos élèves de ne pas avoir à subir les examens de la RBQ.
Produire des armoires pour un client qui les installera lui-même ne nécessite pas de carte de compétence ni de licence RBQ. La licence sera nécessaire si vous installez ces armoires chez le client. Il sera aussi obligatoire de détenir des cartes de compétence si le chantier est assujetti (neuf ou rénovation).
La licence RBQ est obligatoire et nécessaire pour faire de la « business » dans le domaine de la construction… c’est la loi ! Dans mes définitions, la licence RBQ est une autorisation temporaire permettant à une entreprise de pouvoir faire affaire avec le public dans le domaine de la construction.
- Temporaire : Parce que c’est renouvelable chaque année sous différentes conditions émises par la RBQ afin de sécuriser le public.
- Entreprise : Le mot est pris au sens large. Une entreprise peut être individuelle ou être une société par actions (inc.)
- Faire affaire : Signifie signer des contrats, qu’ils soient rétribués ou non.
- Public : Pris au sens large, le client peut être une personne en chair et en os ou une personne morale.
- Construction : la définition est la même qu’on soit à la CCQ, à la RBQ au gouvernement en général et/ou à la CNESST. Elle comprend la préparation d’un terrain, la démolition, la construction en neuf, la rénovation, etc. Tout y est…
Les frais de renouvellement de licence se situent à un peu moins de 900 $/an. Des assurances responsabilité (quelques centaines de dollars/an), un cautionnement RBQ obligatoire (un peu en bas de 900 $/an avec l’APCHQ avec tous les services professionnels inclus) et la nécessité de produire des états financiers chaque année est obligatoire. Ces investissements sont rapidement rentabilisés, surtout si on en fait notre gagne-pain… On est loin du 10 000 $ que j’ai lu plus haut !
La carte de compétence permet de travailler sur un chantier assujetti à la loi R-20. Cette loi régit les relations de travail (dont les salaires) dans le domaine de la construction à partir d’un tronc commun puis elle se spécialise dans chacun des domaines spécifiques suivants soit : résidentiel, commercial, industriel-institutionnel et voirie. La carte de compétence émise par la CCQ permet d’œuvrer sur un chantier dans le cadre de la spécialité qui nous est reconnue par la formation professionnelle et/ou l’expérience et le passage d’examen de vérification. On l’appelle carte de « compétence », mais ne confirme pas nécessairement la compétence d’un individu à faire un travail ; il fallait bien lui donner un nom ! Et on s’entend… ce n’est pas parce qu’on fait un travail très « overdesign » qu’on peut se qualifier de compétent !
Les travaux sont assujettis à la loi R-20 presque partout. Dans le résidentiel, il y a une ligne floue concernant la rénovation. Disons que si l’immeuble rapporte à son propriétaire, et/ou que l’immeuble a un aspect public (les parties communes d’un immeuble à condo), et/ou l’immeuble est agrandi et/ou que sa structure est transformée lors de travaux, il est nécessaire d’avoir une carte de compétence. Mais précisons une autre chose : carte de compétence et licence RBQ ne sont pas les mêmes choses. Ce n’est pas parce que vous avez une carte de compétence que vous pouvez traiter avec un client. Par contre, si vous détenez une licence RBQ vous pouvez œuvrer sur un chantier même si vous n’avez pas de carte CCQ à condition que ces travaux ne soient pas assujettis à la loi R-20.
Incessamment, nous démarrerons un nouveau groupe permettant à des gens d’aller chercher leur licence. Quelques places sont encore disponibles. Cette licence leur permettra d’œuvrer légalement dans le domaine de la construction et d’avoir accès à des projets plus intéressants et plus payants que ceux qui sont offerts lorsqu’on travaille au noir. Pour plus d'information, on peut me contacter sur ce forum et/ou par MP.
Michel
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