Des contes de Noël

Mercredi 7 novembre 2018

Cher Toxedo, ce n’est pas que je m’économise pour éventuellement me payer votre tête ( qui est certainement hors de prix, n’ayant jamais été à la solde de qui que ce soit ), mais vous avez raison, nous avons effectivement sauté le 49…veillez-m’en excuser, je vous en prie.

C’est qu’hier, j’étais pris dans ma Mauricie d’adoption ( parti dans le fin fond de mon rang… à Saint-Alexis-des-Monts pour être plus précis ), sans prise ou connexion internet, mais là où m’attendait, dans un cadre enchanteur, un beau 3 pouces de neiges. Vue de ma galerie, c’était un tableau plus féérique que ce que le web et sa toile auraient pu m’offrir…Une vision idéale pour décrocher, dirait le cadre surmené. Espérons que je ne sois pas pris à parti, pour avoir un parti pris en faveur de la nature.

Mais alors que j’étais suspendu dans le temps, où était donc M. Talbot pour prendre la relève? Était-il parti à la chasse à la tourte hier? Si tel était le cas, avertissez donc cet homme à courte vue, qu’il risque malheureusement d’en chercher longtemps, qu’il soit seul ou accompagné de jumelles…

Je ne doute point des talents de chasseur de M. Talbot, mais sans vouloir lui décocher une flèche, je m’attendais à ce qu’il prenne la balle au bond…

Bon, n’allez pas croire que je suis en beau fusil, mais M. Talbot devrait savoir que la population de tourtes se chiffrait entre 3 et 5 milliards d’individus à l’arrivée des Européens en Amériques du Nord…Et dirte que nous avons réussi à faire disparaître complètement l’espèce en une centaine d’années à peine.

Détestée par les agriculteurs, chassée commercialement, pour la nourriture et les espèces sonnantes qu’elle procurait, capturée vivante pour satisfaire des compétitions de tir…Ce fut un véritable carnage. Nous avons sans doute cru la ressource inépuisable…Hélas, la dernière serait morte au zoo de Cincinnati en 1914, de guerre lasse. Hé…

Pour les éternels nostalgiques de la période de Noël, sachez qu’en dépit de la croyance populaire, il n’y a aucun lien entre la tourte, l’oiseau et la tourtière. D’ailleurs ça ne devrait pas s'appeler une tourtière, parce que la tourtière, c'est le nom du contenant, du moule qui allait dans la cheminée où l'on faisait cuire ces tartes-là. Ces tartes s'appelaient des tourtes qui étaient à l’époque un plat composé de viandes qu’on avait sous la main, notamment de pigeonneaux.

Toutefois, il n’est pas impossible que la tourte dite voyageuse, semblable à la tourterelle triste, mais plus grosse et plus colorée, se soit retrouvée un jour ou l’autre dans une… tourtière québécoise.

Si cette nostalgie, vous rend aussi triste que la tourterelle, un ptit oiseau m'a suggéré de vous préparer un petit cocktail des fêtes à déguster en compagnie de votre ami cockatiel...
Un peu de glace, 3 on de rhum et 1 on de coke…Ah ciel que c’est bon!! L'important étant de le déguster avec six pailles….accompagné de saucisses coktails, il va de soi...

Il reste 48 dodos avant Noël

Jeudi 8 novembre 18…

Ben voilà mon cher Toxedo…Bien que vous n’ayez pas encore élucidé ( à moins de preuves du contraire ) le mystère de la nativité, vous voici maintenant éclairé en matinée par la grâce, l’énigme du 49 ième dodo disparu étant maintenant résolue.

Ne vous ayant pas prévenu, comment pouviez-vous le savoir ? Je m’en excuse…Inutile de me torturer ni de me cuisiner, et pourquoi mettre son pote au feu ? j’accepte de me mettre à table…je le confesse…le temps passe et repasse, sans repos

J’ose espérer que cette pause, dont la fourchette de temps était bien délimitée, ne vous a pas souffrir d’inappétence...

De toute façon, vous aussi, semblez manquer de temps pour vous sustenter, alors fallusse t-il que vous le pûtes pour qu'il eût fallu que vous le sussiez... tout cela étant dit sous le couvert de la confidence…Évidemment!!!

C’est que pour manger ( autre chose que de l’argent, on s’entend, disent les centenaires… ) il y fallut y consacrer du temps, et je ne crois pas que, tout comme moi, tu en eusses tant. S’il advenait que cela change, fait moi cygne sur le chant avant que ma mort m’amène à m’étirer sur les planches… Qui sait? nous pourrions peut-être y monter ensemble pour une ultime tirade en partageant une dernière cène avec pain et vin.

Mais en ce mois de novembre, il n’est point temps d’excaver ma fosse, car, cela tombe bien, c’est plutôt mon appétit qui se creuse… Comment peut-il en être autrement, à parler de Noël, de ses tourtières…et de manger, encore manger…N’est-ce pas une belle musique à nos oreilles, fussent-elles de Christ…

Parlant musique, tout le monde le sait, novembre c’est aussi la période propice pour le lancement du disque de Noël, où la compétition presque olympienne est féroce en matière de records, et où paradoxalement on se vautre dans la neige tout en nous proposant plusieurs plages. J’avoue… Tous ces chants sont touchants… Une vraie symphonie qui vous rappelle qu’il ne reste que 47 dodos avant que Noël prenne place dans nos veilles maisons...

Vendredi 9 novembre 2018

Bien que mis en en onde pour la première fois, j’avoue cher Toxedo que pour un sujet presque culinaire et pour certains assez bourratif, c’était là une reprise en bouche digne d’un Métro, fut il rose ou azuré ( ou assurément d’un IGA, préférerait le parfois futile, mais toujours curieux Bégin, bien en chair )...C'est fou ce qu'on peut s'amuser avec la langue penseront autant les bien-pensants que les plus tordus et bien pansus parmi vous

Et bien que je fus autrefois invité à exiber mon talent à la pétanque, n’allez pas croire que je souffre pour autant de boulimie,qui n’est pas, en passant, une obsession à orner votre sapin de Noël et encore moins une déviance sexuelle… il ne faut pas ici confondre le culinaire et cul linéaire parfois aligné sur le cochonnet, (même lorsqu’en vous le cochon naît )

Je désire également vous exprimer en caractère gras, sans quand même trop me dévoiler, que je ne suis pas non plus anorexique, (loin de là ) l’appétence et la pétanque n’ayant pas réellement de rapports ni de figures imposées.

Et donc, sans en faire tout un plat,à 46 dodos de Noël, je déclare sans ambiguïté ( mais non sans une certaine crainte du cannibalisme), qu'en aucun moment je n'étais pas dans mon assiette. Je sais, je ne manque pas de bol, bien que je n'en tourne pas...J'ai la chance de laisser cette dernière tourner d'elle même.

fin partie 1

Vendredi 9 novembre ( partie 2 )

Voilà une expression ne pas être dans son assiette qui m’a toujours fait rire, car à moins de pratiquer l’équitation ou encore d’être un amateur féru d’aviation, quand on pense "assiette", on pense généralement au plat individuel dans lequel on mange. Alors il semble assez normal pour la plupart des gens de ne pas être dans son assiette, car qui aurait l'idée saugrenue de s'y vautrer ?

Mais ce serait oublier que l'assiette individuelle n'est entrée dans les moeurs qu'après le XVIe siècle, l'habitude étant auparavant de manger avec les doigts dans le plat commun placé au centre de la table. Rappellons que la fourchette n'est apparue chez les riches, qu’à partir de Louis XIII, bien que personne ne s'empêchait de dormir en cuillère bien avant cela...

Il faut savoir aussi que le mot "assiette" tire son origine liée du verbe "asseoir". De ce fait, un des sens du mot « assiette » est la "manière d'être assis" et, pour les amoureux des équidés, la position du cavalier sur sa monture. Quant au pilote d'hélicoptère toujours ouvert aux horizons lointains, il vous confirmera que la définition de l'assiette comporte des déclinaisons multiples...

Donc cette association du mot à une position donnée a donné, au figuré, le sens de "état de l'esprit" ou "façon d'être", et c'est cette dernière signification qu'on retrouve dans l’expression : ne pas être dans son assiette.

Je sens maintenant qu’il n’y a pas que le célèbre Christian qui est curieux et vous vous demandez pourquoi donc le mot assiette a ensuite désigné le plat individuel. À ceux-là ( les autres ont arrêté de me lire depuis déjà un bout), je répondrai que c'est parce que, toujours en restant avec le sens de 'position' et dès la fin du XIVe siècle, le mot a désigné la situation d'un convive à une table. Par extension, le service posé à chaque place a également été appelé 'assiette' avant que le mot ne désigne finalement plus que le petit plat individuel.

En tout cas, ce qu'on peut constater, c'est que lorsqu'on n'est pas dans son assiette on s'intéresse généralement peu à ce qu'il y a dedans… Ce qui serait vraiment dommage pour la période des festivités à venir…Sur ce, puisque maintenant votre assiette, même de Noël, est surement pleine, je vous dit: Gardez-vous en santé, il reste 46 dodos avant Noël

Et Begin, même à table, a avoué que l’attitude de Toxedo et sa conjointe fait chier, et cela même si il paraissait dans son assiette. Quoique Begin ne me semble rarement dans son assiette dans le sens de a sa place.
Mais ce n’est que ma perception puisque Begin me sort de mon assiette et j’avoue que j’ai de la difficulté à le digérer peu importe ce qu’il popote ou concocte avec ses acolytes de passage à sa table.

Toxedo_2000 écrit:

Renovaideur écrit: Et Begin, même à table, a avoué que l’attitude de Toxedo et sa conjointe fait chier, et cela même si il paraissait dans son assiette. .........

C'était de la jalousie purement et simplement... (Il est pas capable de garder une blonde ! )

Et je les comprends donc......j’ai de la difficulté à demeurer simplement auditeur.....
Mais j’avoue que votre relation est très belle et finalement fait chier..... Ben non c’est beau.

Renovaideur écrit:

Toxedo_2000 écrit:

Renovaideur écrit: Et Begin, même à table, a avoué que l’attitude de Toxedo et sa conjointe fait chier, et cela même si il paraissait dans son assiette. .........

C'était de la jalousie purement et simplement... (Il est pas capable de garder une blonde ! )

Et je les comprends donc......j’ai de la difficulté à demeurer simplement auditeur.....
Mais j’avoue que votre relation est très belle et finalement fait chier..... Ben non c’est beau.

J'avoue qu'en première impression il se dégage de cet homme une certaine perception d'attitude hautaine...J'ai cependant appris à apprivoiser cet homme authentique et cet acteur au grand talent , surtout après l'avoir vu se mettre le coeurà nu dans la pièce clôture de l'amour au théâtre de 4 sous...Une pièce coup de poing... Nous avons toujours avantage d'aller au-delà de la première impression...De belles surprises nous y attendent

Samedi 10 novembre 2018

Aujourd’hui, c’est presque écrit dans le ciel, sont présents deux autres signes qui permettront à vos astrologues, s’ils exercent encore un ascendant sur vous, de prédire, grâce à leur art divinatoire, non pas un des astres, mais plutôt, que Noël sera bientôt au rendez-vous.

Inutile de vous laisser tarauder par le doute, ces devins qui se croient souvent sortis de la cuisse de Jupiter ne peuvent ici errer vers l’erreur, c’est une réalité inéluctable, je l’ai lu moi-même sur la table, le journal en faisait mention.

Un, chez plusieurs d’entre vous, le mercure était suffisamment bas la nuit dernière, pour permettre qu’il tombe du ciel ( c’est généralement de là que ça arrive, même pour les non-croyants ) une bonne quantité de neige. Ce n’était pas réellement une surprise, c’était annoncé, noir sur blanc par mes 2 amis d’Environnement Canada, mes Théo préférés.

Deux, c’est aujourd’hui que le Père Noël envoie beaucoup de ses clones dans le cirque des centres d’achats, au milieu de l’arène des neiges. Ils vont arriver en processions, le processus irréversible sera enclenché et vous ne pourrez vous défiler…

Vous aussi vous pourrez emmener vos enfants dans la file de ceux désirant ainsi se prosterner devant ce nouveau Dieu de la consommation qui, souvent, dégage sous vent, une certaine haleine trahissant sa propre consommation… Je sais... ce n’est pas vraiment un cadeau, mais c’est la perspective peu emballante des prochains jours pour plusieurs petits bouts de choux…

Gardons le moral, il y a surement moyen de voir la fête sous un autre angle que les plattes emplettes à faire tous les ans.

Et vous ...Avez-vous été sage? Qu'inscrirez-vous sur votre liste de cadeaux désirés ? Il reste 45 dodos avant Noël


Vue de derrière d'un Père Noël anorexique, à la jambe mi-amputée, faisant ses excercises d'étirement, la poche bien en place

www.tvanouvelles.ca/2018/11/10/vanessa-p...etoiles-une-vocation

Dimanche 11 novembre 2018

Jour du souvenir, jour du coquelicot.

En attendant des nouvelles de mes amis, la comtesse et le comte Arbourgh, ce n’est pas vraiment la journée pour vous faire sacrer, alors que je fais le con… Il serait plutôt de mise de consacrer la journée à ceux qui ont perdu la vie pour combattre pour la liberté…

Laissons nous donc expliquer l’origine de la tradition du coquelicot





Chaque année en novembre, le coquelicot jaillit par millions sur les cols à revers et boutonnières des Canadiens et des Canadiennes. La portée du coquelicot peut être retracée jusqu’aux guerres napoléoniennes au 19e siècle, soit quelque 110 années avant même que le Canada ne l’adopte.

Les archives datant de cette époque nous laissent savoir la densité avec laquelle les coquelicots fleurissaient sur les tombes des soldats dans la région des Flandres, en France. Des champs dont on disait que la terre était stérile avant la guerre ont explosé avec des fleurs de couleur rouge sang après la fin des batailles.

Suite aux immenses bombardements de la guerre, les sols calcaires sont devenus riches en chaux en raison des décombres, permettant ainsi au « popaver rhoeas » de se développer et de prospérer. À la fin de la guerre, la chaux fut rapidement absorbée et les coquelicots se sont mis de nouveau à disparaître.

Le lieutenant-colonel John McCrae, de Guelph en Ontario, un médecin militaire canadien durant la Première Guerre mondiale, a été le premier à reconnaître le coquelicot au Canada et au sein du Commonwealth. En effet, en mai 1915, John McCrae est celui qui a griffonné sur un bout de papier le poème « In Flanders Fields » (« Les cimetières flamands ») le jour suivant le décès d’un ami et frère d’armes.

Il était loin de se douter alors que ses 13 lignes deviendraient intronisées au panthéon des pensées les plus profondes et des cœurs de tous ceux et celles qui les liraient. Le poème de McCrae fut publié en décembre de la même année dans la revue Punch, laquelle publication, trois ans plus tard, devait servir d’inspiration à Moina Michael, une enseignante américaine. En effet, Moina Michael prit l’engagement personnel de toujours arborer le coquelicot en signe de Souvenir.

Lors d’une visite aux États-Unis en 1920, une Française du nom de Mme Guérin eut vent de la pratique et, à son retour chez elle, décida de fabriquer et de vendre des coquelicots pour venir en aide aux enfants des régions de France dévastées par la guerre.

Le 5 juillet 1921, l’Association des anciens combattants de la Grande Guerre (prédécesseur de la Légion) adopta officiellement le coquelicot comme symbole du Souvenir.

Aujourd'hui, le coquelicot est porté chaque année pendant la période du Souvenir pour honorer ceux qui sont morts en service pour le Canada. La Légion encourage également le port du coquelicot pour les funérailles d'un vétéran et pour tout événement commémoratif en l'honneur des vétérans disparus.

Il n'est pas inapproprié de porter un coquelicot en d'autres temps pour commémorer les vétérans tombés; c'est un choix individuel de le faire, pourvu que le coquelicot soit porté de manière appropriée.

Et grâce aux millions de Canadiens et Canadiennes qui chaque année en novembre arborent le coquelicot de la Légion, la petite fleur rouge est toujours là… et le souvenir de ceux et celles qui sont tombés au combat demeurent toujours vivant dans nos cœurs.


d'ici là, gardes l'oeil ouvert, car il reste 44 dodos avant Noël.

Beau texte.
Je me permets.......
www.flandersfieldsmusic.com/thepoem.html