La viscosité des produits de finition

C'est la propriété qu'ont les liquides d'être plus ou moins fluides. En principe, plus un liquide est visqueux, moins il est facile de le faire couler, ou de le brasser ; et lorsqu'on remue, ou qu'on fait s'écouler un liquide, on essaie, en fait, de le déplacer.

On désignera donc VISCOSITÉ, la résistance qu'offre un liquide au déplacement.

La viscosité des peintures

On comprendra sans peine, que cette propriété des liquides soit très importante pour les peintures. En effet, si est une peinture est trop visqueuse, elle sera difficilement applicable au pinceau et au pistolet-vaporisateur, et il en résultera une incidence que l'on nomme " peau d'orange ", qui n'est que l'incapacité de la peinture à s'écouler et à s'étaler convenablement à la surface dû subjectile. Par contre, si elle est trop réduite, elle contiendra peu de matières solides, donc produira un feuil trop mince, avec en plus, de sérieux risques de coulisses. Il faut donc connaître exactement la viscosité convenable de chacun des produits à appliquer, car, de cette caractéristique va dépendre grandement la facilité d'application et la répartition uniforme.

Principes

On mesure la viscosité de plusieurs façons. La plus couramment utilisée en finition et en peinture est celle où l'on se sert d'un viscosimètre " Zahn " ou d'un viscosimètre " Ford CUP " . C'est-à-dire, que l'on mesure le temps d'écoulement d'une certaine quantité de peinture à travers un orifice calibré.

Facteurs pouvant faire varier la viscosité

1. La réduction :
C'est la méthode la plus utilisée, en mélangeant la peinture ou le vernis avec un solvant approprié, de viscosité plus faible, on obtient un mélange de viscosité intermédiaire. Cependant, cette méthode ne comporte pas que des avantages. C'est d'abord une méthode coûteuse puisqu'elle nécessite l'utilisation de solvants qui ne joue plus aucun rôle lorsque le feuil est sec, ils seront évaporés.

Cela nécessite aussi des transvasements, d'où un danger et une perte de temps. L'inconvénient majeur sera cependant une diminution sensible du pourcentage de solides ; avec pour résultat pratique, que l'on sera obligé d'appliquer plusieurs couches de produits avant d'arriver à un résultat acceptable.

2. La chaleur
On a remarqué qu'en chauffant un produit on en diminuait la viscosité. Ainsi, un produit quelconque à 35 secondes sur Ford#4 à 25 C ( 77 Fa) deviendra, en le chauffant, 17 secondes sur Ford#4 à 60 C ( 140 Fa). En effet, si on chauffe une peinture à 60 C, elle va s'atomiser beaucoup plus facilement au pistolet-vaporisateur. De plus, si tôt arrivée sur le subjectile, elle se refroidit et y adhère mieux.

Donc d'une part, il y a une économie de solvant substantielle et, d'autre part, beaucoup moins de risques de coulisses. De plus, il y aura forcément économie de temps, puisqu'en ne diminuant pas le taux de solides initial, en une seule couche, on déposera autant de matériel qu'en deux, par l'application à froid. On élimine aussi les effets d'irisation (blushing) parce que la peinture ne sera jamais en dessous de la température de la pièce.


Jean-Paul Lécuyer dit lecujean

www3.sympatico.ca/jean-paul.lecuyer

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