Mise en couleur

Le mélange se fera avec des colorants universels dans une base à teinter neutre.

Encore là, il s'agit d'un mélange relativement simple, ne comportant pas de gros problèmes. Il faudra, en premier lieu, identifier le produit dans lequel la formule a été primitivement réalisée ; la nature du produit : teinture N.G.R, teinture à l'essence, teinture pigmentée à essuyage, bouche-pores, teinture sans essuyage, glacis, etc.. Identification faite, et ce, qu'importe le produit utilisé, deux possibilités s'offrent à nous : on pourra soit prendre une base neutre à l'huile et lui incorporer les pigments nécessaires, ou prendre un produit déjà préparé, et d'une couleur se rapprochant sensiblement de la couleur à contretyper, et modifier celle-ci légèrement, à l'aide de pigment universel ou d'une autre teinture de même nature.

Il convient de déterminer la couleur de la teinture de fond. Prenons pour exemple le cas d'un bois fini couleur noyer. La couleur de fond pourrait être jaunâtre, rougeâtre, verdâtre ou orangée. Cette couleur de fond sera mélangée soit dans une teinture aniline, N.G.R., etc.. On prend également en considération l'essence de bois sur lequel on fera notre échantillon : s'agit-il d'un bois qui au naturel est clair ou foncé ? Les pores en sont ils ouverts ou fermés ? Par la suite on procédera aux mêmes efforts d'observation pour déterminer les différents produits qui composent le système de finition : teinture à l'huile, bouche-pores, glacis, estompe, etc. Dans tous les cas, le résultat final sera le plus exactement possible semblable à l'échantillon.

Les contretypas difficiles en finition de meubles
Il est fréquent de rencontrer des difficultés lors du contretypa de certaines couleurs, dans des produits de finition. Ces difficultés peuvent être dues, en partie, au vieillissement de la couleur à contretyper, à l'essence de bois qui peut être différente, à l'ignorance de la nature du produit utilisé primitivement pour faire la couleur, etc. Cependant, il existe un petit truc, facile à réaliser, et qui est très utile dans ces cas. C'est l'application pratique d'un principe théorique, utilisé par les coloristes lors d'un contretypa difficile, à savoir : les différences de couleurs sont plus évidente sur de petites surfaces, séparées par une surface blanche. Ainsi, il s'agit de prendre un morceau de papier blanc dont la dimension sera de 7.5 cm de largueur, par 15 cm de longueur, de le plier en son centre, d'y percer un trou de 1/2 pouce de diamètre et de le déplier. On place ensuite : un trou sur le standard, c'est-à-dire, la couleur à contretyper, et l'autre trou sur notre échantillon. Vous verrez alors apparaître, si votre couleur n'est pas exacte, les plus infimes différences. Il ne s'agit plus que de faire les petites corrections qui s'imposent.

Le métamérisme
Lorsque deux couleurs nous paraissent semblables sous un certain éclairage, lumière du jour par exemple, et différent sous un autre éclairage artificiel ou incandescent, on appelle ce phénomène le métamérisme. Ceci est dû à la différence dans la construction des colorants. Ainsi, et ceci est très important, il peut être impossible de contretyper la couleur d'un tissu à celle d'une peinture, cette dernière étant colorée avec des pigments solides et opaques de nature différente de celles des matières colorantes des tissus. On acquiert un contretypa aléatoire qui ne vaut que sous un certain éclairage. Si donc, l'on doit composer une couleur, dans la mesure du possible, il faut le faire dans des conditions d'éclairage identiques à celle de son utilisation et avec un minimum de colorants, car le nombre de colorants utilisés favorise aussi le métamérisme.

Conclusion
Nous avons parcouru rapidement un domaine immense, celui de la lecture de la couleur, sensation qui imprime en notre être des sentiments et des impressions et dont la vision répercute en nous le décor mouvant, mais continuel, de notre vie. La nature semble bien avoir fait de l'homme l'être terrestre le plus capable de profiter des couleurs qu'elle a dispensé autour de lui. Par la finesse et la perfection de son sens visuel, l'homme est un " super visuel ".

Bien à vous, lecujean dit le finisseur
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