Urushi

Salut tout le monde,
Curiosité, est-ce qu'il y a des gens au Québec qui travaille avec l'urushi (laque véritable)?
Perso, je m'en suis déjà ramené du Japon une fois pour essayer, mais avec mes enfants qui court partout, c'est beaucoup trop dangereux et j'ai dû arrêter. Après réflexion, je trouve ça beaucoup plus simple de ramener des laques quand je vais en Asie que d'essayer d'en fabriquer, la courbe d'apprentissage est beaucoup trop violente (au sens littéral, c'est vraiment terrible quand on y touche par accident)!
Mais je me demande quand même si certains l'utilise dans leur travail?
jm

Salut Jean-Michel quel avantage a la laque véritable versus les produits commerciaux pour justifier les problèmes d'importation ou de fabrication de ce produit.

mmm...
Tu peux voir l'urushi comme la mère de tous les finis, un peu comme la soie a inspiré le polyester et la viscose, ou la porcelaine chinoise a inspiré la céramique anglaise... C'est comme laminé du bois brute vs acheter une feuille de melamine; il y a toujours une façon plus facile d'arriver à un résultat, mais en chemin tu perds des choses. Et le faire de la bonne façon demande beaucoup plus de temps, de pratique et d'expérience!
Si tu jettes un oeil, il y a des milliers de vidéos sur les techniques de laque, et étrangement je n'ai jamais vue de non-Japonais en faire au Québec, pour ça que je pose la question.
 

Bon, j'encourage personne à tenter de devenir laqueur; les Japonais qui font du laque se spécialisent habituellement dans une étape précise, et souvent 5 artisans différents sont nécessaires pour un seul objet (ébauche, tournage, base coat, couche finale et décoration...). Les pièces ne sont pas signées, elles sont identifiées selon une appellation d'origine contrôlée (comme boire du Bordeau sans connaitre le vignoble).

Perso, l'importation du matériel n'est pas un problème, je passe (normalement) beaucoup de temps au Japon pour faire de l'import d'artisanats; ça prend des contacts pour les trucs spécialisés, car ils ne sont pas fort sur l'export...

Ps. le danger, c'est que le composé actif qui crée le vernis, c'est la même chose qu'on trouve dans l'herbe a puce. C'est un vernis naturel dans la sève qui protège la plante, comme la gomme de pin, mais malheureusement 90% des gens y sont atrocement allergiques et si tu y touches par accident, t'en as pour deux semaines avant de ravoir ta peau... gants et manches longues pour les débutants!



 

Très intéressant Michel, je me demandais toujours d'ou venais le beau fini sur les pieces Japonnaise. J'étais certain que ce n'était le meme lacque que l'on utilise ici car la finition n'est pas la meme. C'est la meme chose pou ceux rénove des rabots, la peinture noir utiliser est très résistante versus ce que l'on a ici. J'ai déja fait quelque recherche et la réponse que j'ai eu est que c'est soi Chinois ou Japonnais pour la peinture. Je ne voudrais pas dévier de ton sujet. Tu crois que ton produit existe ici au Québec ou au canada.

Salut Oldtimers,
j'ai déjà vue de la laque à vendre sur ebay/etsy, mais c'est des marques génériques avec des produits moins authentiques et souvent altérés pour être moins allergènes...
Pour en trouver, il faut se rendre sur place ; j'ai des adresses à Kyoto, mais c'est tellement pointu que sans interprète et une bonne idée de ce que tu cherches, c'est pas évident... C'est plus comme un comptoir avec le stock caché dans l'arrière boutique, et souvent ce sont des ateliers qui existent depuis quelques siècles... Travailler avec des artisans japonais est plutôt déstabilisant...
Si tu veux en faire et que ça tienne, il faut les outils (la poudre pour le filling, le canevas pour les bords, la qualité intermédiaires pour les sous-couches, et les pinceaux en poil de femmes (pas une blague, les pinceaux à laque sont vraiment en cheveux de japonaise, et tu les aiguise comme un crayon quand les poils sont trop court.).
Si tu demandes l'impression que tu aurais si tu débarquais sur une autre planète avec de la vie intelligente, l'expérience la plus proche est d'aller au Japon et essayer de ne pas avoir l'air d'un touriste! 
 

Merci Jean-Michel les pièces sont vraiment belles.

Jean-Michel, apres avoir revue le petit film par 3 fois, je comprends mieux maintenant ce que tu nous disais concernant le produit ainsi que et aussi ceux qui l'utilisent. Au Japon, c'est artiste font de très belle chose qui vont durer toute la vie. Merci pour ces renseignements, c'est toujours bon dans savoir plus dans l'ébénisterie et la finition.

Merci Jean Michel pour ce partage, ça fait rêver 

A tu eu la chance d'aller voir des petites atelier de forge au Japon, moi ça serai mon rêve d'y passer quelque temps 

Jack le serai probablement plus que moi hi hi hi

  

Salut Ephefrere,
pour l'instant non, mais certainement pas par manque d'intérêt! Quand j'y vais, je rencontre plutôt des artisans dans les textiles, l'artisanats et la soie - ma femme fait dans l'import de kimono véritable. J'ai quand même une solide collection de couteaux de cuisine, et j'ai parfois des passes pour des outils manuels usagés forgés (ciseaux, rabots) qui sont abordables (neuf, c'est hors de prix), mais pour l'instant on n'a pas l'intention d'étendre notre ligne de business aux lames. Pt un jour, si je m'ennuie!
jm

J'aimerai telement que tu t'ennui un peu  hi hi hi  tout au moins si tu a quelque connexion pour aller y faire un tour et prend des photos 

Nous c'est dans notre objectif d'y aller quelque semaines dans quelque année  

Bon, je dévie un peu de ma recherche d'utilisateurs d'urushi...
Je te dirais que tu si tu aimes le beau travail manuel, le fer et le bois, tu n'as pas besoin de visiter un atelier pour être plus que satisfait... juste prendre une marche dans le vieux Kyoto est suffisant pour te satisfaire pour toute une vie! Ça énerve ma femme à chaque fois que je reste planter une demi-heure à observer les ouvriers qui travaillent sur les vieilles structures de bois! Habituellement elle me laisse en plan et en profite pour aller magasiner pendant que j'ai l'air d'un légume planter sur le trottoir
Et pour le travail du bois, la finition, l'assemblage... j'y ai été plus d'une dizaine de fois et pourtant, à chaque fois, je découvre des nouveaux trucs. Si le diable est dans les détails, il n'a pas réussi à quitter le Japon depuis quelques siècles!