S.O.S. Ébénisterie
- Eben12
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Mes conclusions sont partagées unanimement avec des professionnels de lébénisterie. Les ébénistes se plaignent du manque de compétences de base des jeunes, les professionnels de lantiquité éprouvent des difficultés à faire restaurer leurs meubles et doivent se contenter de réparations sommaires qui engendrent la destruction de notre patrimoine.
Si lon compare le travail artisanal avec les réalisations prestigieuses de la technologie moderne, il faut reconnaître que lévolution de celle-ci est irréversible. Pourtant, les réalisations de lébénisterie artisanale sont humainement tellement plus importantes que les miracles technologiques, que lon regrettera bientôt la disparition dune main duvre de qualité.
Nos écoles québécoises offrent un enseignement trop superficiel, ce qui ne fait quaccélérer le processus. Je suis curieux de connaître les critères de recrutement dun établissement, qui se dit vouloir enseigner, lorsqu'il recrute un professeur. Sur quels critères basent-t-ils leurs programmes ? Pourquoi ny a-t-il pas de formation spécialisée sérieuse ? Ne devrions-nous pas exiger des enseignants super compétents ? Des programmes complets ? Nest-ce pas le rôle d'une école de perpétuer nos métiers dart ?
La profession se « désintellectualise » et perd son potentiel de créativité « on réalise ce que la machine peut faire, le reste » Cela, aux dépens du beau, de lart, de notre patrimoine.
Dans ces conditions, la disparition dun bon nombre dartisans très compétents est imminente. La relève nest plus assurée. La tradition du métier disparaît. [b:8063f27fad]Qui seront les professeurs compétents à qui nous confierons nos enfants ?[/b:8063f27fad]
Je dois vous avouer quil mest insoutenable de regarder ce beau navire sombrer sans pouvoir réagir.
Je souhaiterais réagir. Mais, je me sens seul et sans moyen face à cette vaste tâche. Je pense que la création dune école spécialisée est une solution
Donnez-moi votre opinion ou mieux, une solution.
Venez voir de quoi je parle: users.skynet.be/christian.marlier
Merci
Christian Marlier
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- CLiver
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Tu soulèves de graves questions. Je ne suis pas un expert sans le domaine mais je crois savoir que toutes les écoles ne sont pas èa mettre sur le même pied. Si je ne me trompe pas, L'École du Meuble et le CEGEP de Limoilou enseignent encore les techniques artisanales.
Ceux qui connaissent mieux le réseau d'enseignement dans ce domaine pourraient peut-être préciser.
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Je suis d'accord que tout n'est pas à rejeter. Je n'ai jamais voulu dire cela, ce qui est, est. Mais même dans nos meilleures écoles, il m'est évident que certains cours sont plus que survolés. Prenons l'exemple de la sculpture d'ornement qui est un métier à part entière. Il n'y a qu'un cours de 45 heures !!!! C'est insufisant pour apprendre; le dessin d'ornement, les styles des ornements, la connaissance de l'outillage et de son affutage, les différentes techniques, et j'en passe... Qui doit-on sensibiliser pour remédier à certain de ces manques?
Pour comparaison, j'ai apris la sculpture ornementale en Belgique en cours optionnel (en complément des 7 années d'ébénisterie). 40heures par semaine pendant 1 an! D'autres, les sculpteurs, suivaient ces cours pendant un minimum de 3 ans et pouvaient continuer jusqu'à 6 années pour la formation complète. Je crois que cela peut faire réfléchir...
Au plaisir
Christian
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- Stanley
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Ce serait peut-être plus simple de 'ouvrir un compte sur la mortaise au lieu de toujours passer comme invité. Ainsi nous pourrions reconnaître on pseudo et obtenir es avis selon les expériences que tu as vécus.
Ton apport technique serait fort apprécié par toutes les personnes qui utilisent le forum et ce à travers le Monde.
A.J. Roubo, disait déjà en 1760 que la qualité des artisans et du travail nétait pas comparable à ce que les artisans des générations antérieures faisaient.
Je crois quil faille séparer les approches de formations québécoises e européennes.
Les besoins et les cultures ne sont pas les mêmes.
Au départ la formation générale tant en médecine quen ébénisterie, vise à donner des connaissances de base à des individus qui se déclarent intéressés par un métier, un art ou une profession et qui représentent pour les établissements scolaires les personnes les plus propices intellectuellement et manuellement à travailler dans la profession ou le domaine quils recherchent.
La formation a pour but de donner une expérience générale de lenvironnement de travail et des connaissances générales quil faut maîtriser afin de faire vivre le ou la diplômée et.quelle utilise la science acquise au profit de la société.
Après 5 ans de formation et lobtention dun diplôme on dit aux élèves : maintenant vous êtes médecins, allez pratiquer votre profession. Il est intéressant que lon parle ici de pratiquer une profession et davoir une pratique pour la vie.
Ainsi, lécole de médecine forme un médecin en 5 ans, et lécole débénisterie en 3 ans.
Par la suite il y a des spécialités qui sont plus poussées en médecine quen ébénisterie au niveau formatif.
Pour les écoles débénisterie, je suis en accord avec ton questionnement, non pas sur la qualité des professeurs, mais sur le but de lécole.
Essentiellement, on devrait parler décole des métiers du bois et non de lébénisterie. On forme la majorité des étudiants à la fabrication des meubles en série et à lutilisation sécuritaire des instruments.,
Il me semble que ce soit important.
Roubo disait dans la même tirade, que les artisans de son siècle en faisaient le plus possible pour diminuer le temps pris à réaliser un objet et la qualité des matériaux à les produire afin de satisfaire la nouvelle clientèle bourgeoise et riche mais qui navait pas le goût des aristocrates ni de connaissances de la beauté des choses.
On assiste dès lors à la monté du pouvoir dachat de la classe bourgeoise qui est devenue la classe moyenne et qui par son nombre élevé, demande à avoir des produits de qualité esthétique si possible, durable et fonctionnels afin daugmenter leur qualité de vie.
Il faut donc répondre à la demande.
Si on parle débénisterie plus spécifiquement, on restreint le marché à une clientèle plus aisée ou tout au moins à des personnes qui décident dinvestir plus dans la fabrication artisanale que dans les objets fabriqués en série.
Il faut donc que proportionnellement le nombre de fournisseurs soit proportionnel au nombre dacheteurs et que les premiers soient en mesure dy gagner leur pain et leur beurre.
Les entreprises de fabrication comptent dautre part sur une main duvre qualifiée pour réaliser des produits de qualité attendue dans le créneau quils occupent.
La création et la finition artisanale découle beaucoup de transmission de connaissances des anciens aux jeunes, cest une pratique reconnue en Europe, mais peu ici.puisque le système de classe nexiste pas. Lartisan créateur qui se trouve une clientèle ne sera que le maître de son propre commerce et cest une antinomie que de vouloir le faire devenir le directeur dune grande entreprise de création de meuble,
Lévolution des techniques de transmission de linformation passent maintenant par la grande toile . Les connaissances de lun et de lautre se partage au gré des volontés.
Et cette façon de faire ira de plus en plus vers une mondialisation de ce genre de partage puisquelle ne met pas en péril lart et les revenus de chacun, mais aide à faire du beau.
Les jeunes qui ont des idées de réalisations duvres existent, ils ont de la difficulté à vivre de ce métier, Mais si ils persévèrent ils deviennent un jour à maîtriser tous les trucs de lu métier, à élever une famille à labriter ,à la nourrir et ont une réputation et une reconnaissance dans la société et quelquefois de leur pairs, lorsquils aiment à participer à des concours,
Il y aussi les chedevreux comme plusieurs le sont sur LaMortaise qui enrichissent leur environnement de belles choses et qui font que dans leur entourage, la vie est agréable à vivre.
Cest ma façon de voir les choses qui nest sans doute pas partagée mais qui amène un commentaire à ta réflexion. Je nai jamais été qualifié pour être auteur, ça se voit à la longueur de mes textes et je men excuse.
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- CLiver
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Qui sensibiliser? J'imagine que les premiers concernés sont les étudiants eux-mêmes. J'ai fait carrière dans le monde universitaire dont plusieurs années comme directeur de module. Nous tentions toujours de rester à la fine pointe du développement de notre discipline et nous portions une attention particulière aux évaluations faites par nos étudiants. De plus, nous tentions de rester en contact étroit avec nos anciens étudiants.
Le contact avec les employeurs est aussi de première importance. De même, l'élaboration des politiques de l'État dans le domaine donne de sérieuses indications quant au sens du développement futur de la discipline.
En fait, de nombreux intervenants peuvent nous guider dans l'élaboration des programmes d'études et il faut aussi tenir compte des ressources disponibles.
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Je constate que l'?cole fournit une connaissance de base et que le march? du travail fera le reste. Ce fut la m?me chose a l'Universit?. Autre similitude: le programme nous est pr?sent? comme comprenant 1700 hres environ et il ne sera dispens? uniquement 1300-1400 hres tout au plus. M?me chose a l'Universit?: sur 45 heures, 9 heures sont consacr?es aux examens.
Donc, peu importe le domaine, je constate que l'?ducation compte sur le march? de l'emploi pour poursuivre la formation sous le pseudonyme de formation continue. D'autre part, j'?mets l'hypoth?se qu'il est pr?f?rable pour l'?conomie de march? de payer des travailleurs avec formation incompl?te. Cela devient un argument pour payer au salaire minimum des travailleurs avec peu d'exp?rience.
Alain
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- Mario
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Mario
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- David
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Un tramplain vers la piscine du savoir ! ...
Pour l'amour du bois et le travail bien fait
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- Lechevaldebois
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- Stanley
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Je ne crois pas toujours que les clients adorent payer cher, mais je crois qu'ils savent que ?a co?te plus cher de travailler avec des ?b?nistes artisans. Ils connaissent les prix des d?taillants et souvent les artisant sont moins chers que ces fabriquants de meubles.
J'ai vu des emsemble de biblioth?que relativement bien fait en section vendus chez Perrault. SI tu aditionne tous les modules pour compl?ter un surface de 12 pieds de long, tu arrives ? 25,000 $.
Avant d'en arriver l? ? 37,00 de l'heure, tu pourras faire la maison au complet.
Il y a des magasin de meuble ou ?a co?te tr?s cher. C'est pourquoi les clients arrivent avec des projets assez int?ressants sachant qu'ils auront deux avantages.
un meuble fait main selon leurs sp?cifications,
un prix raisonnable,
Sans oublier une relation sympatique avec un bon ?b?niste.
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- Lacoutardes
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Je te remercis pour tes explications et ton encouragement pour les nouveaux ?b?nistes ? se partir en affaire.
J'aimerais savoir , m?me si j'en ai une petite id?e quel temps tu consacres :
- ? la confection de meuble,
- l'achat de marchandises et quicaillerie,
- la comptabilit?,
- et autres tracas qui ne sont pas reli? de proche ? la confection de meubles...?
- les connaissances requises autres que l'?b?nisterie pour se partir en affaires.
- le ratio entre la confection de meubles et l'administration.
Merci de partager ton exp?rience avec nous.
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- Lechevaldebois
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- Gosseux
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Bonne chance pour l'?mission t?l?. Donne-nous en des nouvelles. Peut-?tre aura-t-on la chance de te voir la binette au petit ?cran !!
[quote:c00ed028de="lechevaldebois"]...Je facture en g?n?ral les contrats comme suit: Prix du mat?riel + 30% et je multiplie ce total par 3 pour le prix final, plus les taxes...[/quote:c00ed028de]
La fa?on de facturer a ?t? ? quelques reprises la source de d?bats sur ce forum et je dois dire que je ne suis pas un amateur de la facturation selon les co?ts de mat?riaux... mais n'?tant pas ?beniste professionel, je suis peut-?tre mal plac? pour dire ?a. Je pense surtout par exemple si des clients te demande de petites pi?ces ? faire, mais qui requi?rent beaucoup plus de temps. Par exemple, un meuble avec beaucoup d'ornements sculpt?s.
Voici une discussion que nous avons eu ? cet effet, il y a quelques semaines: www.lamortaise.com/modules.php?name=Foru...viewtopic&t=2685
Stéphane
Gatineau, Qc.
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- Stanley
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Pour ce qui est du 30% multipli? par 3, je ne suis pas contre.
J'ai eu une entreprise dans un autre domaine et j'ai travaill? pour des compagnies qui existent encore aujourd'hui.
Je crois que c'est ce qui est important ce n'est pas de survivre mais de bien durer.
?tant maintenant ? me refaire une autre vie, l'avant-derni?re sans doute. Je crois encore ? ce principe des trois tiers.
Le premier tiers sert ? payer le personnel (incluant les patrons) et les ajouts des gouvernements.
Le second tiers sert ? payer les frais mensuels, les amortissements et les achats d'?quipements, qui ne sont pas donn?s. J'inclus dans ce deuxi?me tiers, ce que peu de gens calculent : La CSST. en ?b?nisterie, les frais sont ?normes. Si ce n'est la Csst, ce sont les assurances personnelles. Il faut se prot?ger, m?me si on fait de gros poussoirs .
J'entends d?j? crier:
Le troisi?me tiers sert aux profits.
H? oui, il faut faire des profits car c'est le but du travail. Pas des profits calcul?s selon les m?thodes des t?moins ? la commission Gomery, mais des profits honn?tes.
Le profit se divise en deux:
Le profit esp?r? et le profit r?el.
Le profit esp?r?, c'est celui que l'on calcule en prenant la vie avec des lunettes roses.
Le profit r?el, c'est celui qui reste apr?s le passage des ?l?phants roses.
Genre pas de contrat, maladie, augmentation subit des taux d'int?r?ts ou du prix des mati?res premi?res dans l'ann?e.
Je n'ai jamais vu une ann?e semblable ? l'autre. C'est inouie, pour une race en voie de disparition la quantit? et la diversit? des ?l?phants rose.
J'ai toujours avec des coll?gues de pr?voir l'arriv? du troupeau, mais c'est impossible. Ils nous bouffent 50 % des profits.
Le 15 ? 7 % qui reste est un signe de saine gestion.
Sur une p?riode de 50 ans, les placements en bourses ne rapportent que 8 %.
EN tant qu'artisans, il n'y a pas de fond de pension. Et la valeur d'un commerce n'est vraiment pas une miryade de dollars qui attend le futur entrepreneur retrait?.
Si la client?le est en mesure d'assumer ces co?ts, il faut y aller en ce sens.
Sinon, il faut ?tre tr?s prudent, car l'entrepreneur y laisse sa peau pour le simple plaisir de faire plaisir et de travailler un peu.
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- Lacoutardes
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J'esp?re que cela rendra un peut plus conscient de ce que l'on aura ? faire si on d?cide de partire boutique de bois... :wink:
Un homme avertit en vaut deux, (deux pour le m?me salaire c'est d?j? pas mal.. )
Gosseux j'imagine que tu adaptes le prix justement au travail ? faire, imagine un chaise Windsor ? faire, pas beaucoup de bois mais pas mal de travail. Ou encore un petit coffret... :roll:
Je crois que ce qui est ? retenir c'est ?tre capable de savoir sa valeur en tant qu'?b?niste et de cibl? la client?le que nous sommes capable de satisfaire.
Ce que les client paient quand il veulent un meuble ce n'est pas le prix du bois utiliser c'est l'exp?rience accumul? de l'?b?niste et ?a ?a n'a pas de prix, comme dirait une pub comnnut...
Souvent, nous n'aurons ? faire que quelques exemplaires d'un meuble ou d'un bibelot et on ne peu ?tre comp?titif avec les prix de Wal-Mart pour des meubles en MDF fait ? coup de milliers d'exemplaires. On ne vise pas la m?me client?le.
Merci encore pour tes infos.
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