Grain du bois qui changent de direction

En travaillant sur mon manteau de foyer en érable je me suis frotté à un problème que j'avais entendu parlé mais jamais rencontré. J'ai des panneaux que j'essaie de planer avec mon numéro 6 mais il y a des sections où le grain changent plusieurs fois de direction sur la même planche. J'ai beaucoup de morceaux qui présentent cette caractéristique.

Au début je ne m'en souciais pas trop car un morceau ou deux je laissais faire et j'enlevais les marques avec ma lame d'ébéniste. Toutefois, là ça devient sérieux. C'est impossible à planer. Je me vois pas faire tout le travail de planage avec une lame d'ébéniste.

C'est quoi la technique ? Y a-t-il quelque chose que je comprends pas ou quoi ?

Salut Basher !!

Malheureusement, je ne peux t'offrir de solutions. J'ai également ce problème présentement. Je croyais que la solution était d'y aller d'un côté et de l'autre avec un rabot (pratiquement impossible à faire avec un planeur), mais je vois que tu as essayé.

Par contre, je me demande comment ça se fait que presque toutes tes planches d'érable ont un grain dans les 2 sens. C'est pas ce qui a de plus caractéristique de l'érable. J'ai souvent travaillé l'érable et c'est assez homogène comme direction du grain. Cependant, le merisier me donne beaucoup de problèmes.

J'ose quand même te poser cette question: Es-tu certain que tu travailles avec de l'érable ? Certains vendeurs refilent du merisier pour de l'érable. Ces 2 essences se ressemblent à s'y méprendre.

Bonjour Basher.

Je ne sais pas si tu connais ce petit truc mais je l'utilise avec mon planeur sur de l'érable avec beaucoup de succès.

Humidifie la surface à planer avec une éponge et de l'eau. Cela relève les fibres du bois et le rend plus facile à coupé (moins cassant)

Je sais que c'est pas trop bon pour les rabots l'humidité mais si tu l'essuis tout de suite après cela devrais être ok.

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Sinon, l'eau comme Lac disait peut aider. Autrement il faut......changer de direction en rabotant. C'est pour ça que les petits rabots sont parfois pratiques. Pour se rendre la vie plus facile, c'est mieux de prendre des planures très minces, avancer le rabot de biais, et travailler avec une lame très bien aiguisée.
Là on voit l'avantage des rabots à angle surbaissée, ceux qui ont le biseau vers le haut. Si t'avais le "low angle Jack" ou le "low angle smoother", t'auras juste à mettre un petit biseau de 50° sur la lame, et hop, tu n'auras pas eu grand problème avec un angle d'attaque de 62°. Si tu veux t'y aventurer tu peux essayer un petit biseau sur la planche (le dos) de ta lame (ça marche), de 10 ou 15°, pour augmenter l'angle d'attaque. Là encore, un petit biseau (pour ne pas avoir à enlever 1" de métal quand tu voudras l'enlever) sur la planche (le dos) et des planures très minces.
Mais voilà pourquoi j'ai mon rabot-racloir. J'utilise surtout l'érable et ça m'arrive assez souvent d'avoir des planches dont le grain change de sens. Un changement sur une planche, ça peut aller, mais comme tu l'as remarqué, plusieurs fois sur un panneau et ça donne des sueurs froides avec un rabot siégé à 45°.

Gosseux, je pourrais pas te dire si je me suis fait fourré avec du merisier. J'ai peine à dire la différence. En me présenterais une planche de merisier et d'érable et je ne pourrais pas les différencier.

Ceci dit, c'est pas toutes mes planches qui font ça. J'ai quelques morceaux qui me laisse pantois mais c'est assez pour compliquer la tâche au point de l'exaspération.

C'est devenu un problème avec mes derniers panneaux. Des sueurs froides Frank ? J'en avais des froides ET des chaudes. Tout trempe que j'étais à travailler là dessus. Je commence à comprendre à quoi pouvait servir un numéro 1. J'ai essayé dans un sens et dans l'autre mais ça laisse tellement de marque que je m'en sors pas. J'ai pas essayé le truc de Lac encore.

Le rabot grattoir est bien tentant...

Sinon comme je disais avec ta lame de no. 6 et un petit biseau sur la planche de la lame...ça marche aussi.

J'ai bien eu ce problème avec les comptoirs en orme (vois Orme etc.).
Considérant que chaque planche était coupée en deux et assemble à 12 1/2 degré, il n'y avait pas moyen de m'en sortir.
J'ai finalement réussi à planer le tout avec un Bailay no 8, la lame collée sur la fenêtre aiguisée en longueur ( en bas de 20 deg.
J'ai du aller lentement afin d'être bien perpendiculaire au fil totu au moins ne pas aller dans le sens ou le long du fil. Considérant les agencements, je n'avais pas le choix. Pour ce qui est des sueurs, je suis passé d'une demi plané collé à 3/8. Un peu plus et ça devenait du placage.
Par la suite je me suis acheté un Rabot grattoir Kuntz.
Je l'ai eu en spécial. Mais j'aurais bien aimé le Lie-Nelson ou le Veritas.
C'est le seul outil qui est conçu pour faire ce genre de travail. Par la suite il faut aussi passer la lame, ne serais-ce que pour ne pa bouchers le pores par le sablage.

Ouin mais Frank ce qui m'embête avec le biseau c'est que d'aller m'aiguiser un angle pour faire le travail et ensuite devoir me réaiguiser ça...

Peut-être est-ce une question d'habitude mais j'ai de la difficulté à être assez motivé sur l'aiguisage et biseauter mes lames selon l'humeur de mes planches. :oops:

Finalement, j'ai trouvé c'était quoi le problème avec mes lames comme je t'avais parlé au téléphone. Mes pierres étaient croches car trop creusées par l'usure. :oops: J'ai utiliser la méthode de Claude avec plus de patience et d'acharnement (redresser une 1000 avec une 800 c'est long...) et j'ai rendu mes pierres 1000 et 4000 plates. J'ai ensuite aiguisé et toutes mes lames sont redevenues dociles!

Une erreur de débutant. C'est là qu'on voit qu'on a des croûtes à manger!

Ça a pas réglé mon problème de grain fou par contre.

Très intéressant Mario,
On va partir un autre sujet là-dessus! :wink:

Le flammage de l'érable est plutôt irrégulier alors que le merisier fait des ellipses plus régulières. Autre différence, si tu vas regarder le bois de bout, le merisier a la même largeur entre le bois d'été et le bois de printemps tandis que ce n'est pas le cas pour l'érable. C'est la différence la plus certaine selon moi. Je n'ai pas encore eu le courage de planer au rabot mais lorsque je plane de l'érable, j'enlève parfois environ 1/32 en épaisseur. Cela permet au couteau de couper et de moins faire éclater les fibres. Cela donne de très bons résultats mais nécessite de la patience!

Alain

La différence la plus évidente selon moi entre le merisier et l'érable, c'est que ce dernier possède une légère pigmentatrion grise, même dans le bois le plus blanc (sélect). Si on regarde de près, il y a de petits points gris minuscules dans l'érable. Ces points sont inexistants dans le merisier. Malheureusement, il faut pratiquement raboter une surface pour voir la différence.

Brut cela se ressemble, mais une fois rabotée, il y a quand même une bonne différence! Le veinage est moins bien défini sur le meriser.