Poutres.

C'est intéressant Lac. J'y ai pensé par après aux 2 par 10 et c'est vrai que c'est pas pour rien qu'on fabrique des poutres laminés avec les morceaux à la verticale. Mais, comme tu as dit, quand les fissures ne forment pas des morceaux indépendants, la perte de force est beaucoup moindre, même négligeable (si les fissures ne créent pas des morceaux indépendants, ils sont en effet collés et cloués ensemble, même s'il y a un ajournement partiel. De toute façon les tableaux de charges que peuvent porter des poutres tiennent compte d'un fendillement normal (sans défauts majeurs) PEU IMPORTE LEUR SENS. Je n'ai jamais vu une fissure qui fend une poutre en 2, c'est pas impossible mais très rare.
C'est pour cela que je disais que essayer d'induire un sens aux fissures était un peu futile comme exercice. Sans vraiment savoir ce que l'on fait on peut même introduire un déséquilibre qui peut causer d'autres problèmes pendant le séchage. Pourquoi ne pas laisser la poutre sécher et travailler normalement, comme on a toujours fait pour ce genre de construction? Il n'y a pas de problème. Ce n'est peut-être pas totalement farfelu comme théorie mais n'est-ce pas un peu réinventer la roue et rajouter une complication supplémentaire au séchage pour rien? Quand on utilise des 2 par 10 ou qu'on installe des poutres, on ne commence pas à vouloir colmater toutes les petites fissures ni calculer le sens de chaque craquement. S'il n'y a pas de défaut majeur dans la pièce, on y va avec, ça va tenir. S'il faut s'inquiéter du sens de la poutre, on mets les grands noeuds vers le haut. S'il n'y a pas de grands noeuds on regarde la courbure et on place la poutre pour que la courbe soit vers le haut.

Tant qu'il n'y a pas de possibilité de glissement d'une partie de poutre sur l'autre dû à des fissures, et pas nécessairement des glissements perceptibles à l'oeil nu et sous des contraintes relativement faibles comme deux bons hommes qui sautent sur la poutre (même si c'est Gosseux et moi), j'aurais tendance à croire que la poutre est intègre.

Les 2x10 cloués ensemble auront du jeu sous contrainte latérale et seront donc moins résistants.

En passant, si ça vous intéresse, l'aboutage de poutres se pratiquait aussi dans la construction de bâtiments en utilisant un trait de jupiter. Dans mon dictionnaire pratique qui couvre les charpentes, il y a plusieurs schémas de traits de jupiter et quelques explications sur les usages appropriés. Je pourrais numériser ça et le rendre disponible. Pour les droits d'auteur, comme le dictionnaire date de 1900, ils ne sont plus valides. Donc, je ne vois pas de problème à rendre cette partie du dictionnaire accessible à d'autres.

Achille tant que ce n'est qu'un extrait minime pour démontrer un point particulier, il n'y a pas de problème. Cela met de la valeur au livre.

Frank, je crois que nous arrivons au bout de cette discussion, je vais garder mes réticences pour les fissures horizontales marquées, car je reste persuader qu'elles diminuent la force structurale même si elles ne font que la moitié de la largeur de la poutre. Quand j'ai vu les tiennes, qui étaient surdimmensionnées, dans ces cas il n'y a aucun problème.

Je croyais que cela valait la peine de prévenir sur les poutres de Ti-Bob en mettant de la lacque ou autre chose pour prévenir les fissures étant donné qu'il attendra pendant un an ou deux. S'il y a une mauvaise fissure ce sera à recommencer... :roll:

Pour ceux que ça intéressent il ya un digeste de la construction sur un site du Conseil National de recherches du Canada et plusieurs articles concernant les questions abordées ici.

Voici un article qui traite en autres de retrait, de fléchissement, etc. des charpentes irc.nrc-cnrc.gc.ca/cbd/cbd054f.html


Voici le site du Digeste qui contient des articles de 1960 à 1990 sur la recherche en bâtiments irc.nrc-cnrc.gc.ca/cbd/cbd-f.html

Je crois qu'il y a d'autres informations au sujet des charpentes et poutres dan s le Code National du Bâtiment.

Bonjour

Permettez moi de vous dire un beau bonjour pour mon premier vrai post!

Votre discussion de 2x10 doublé dans le sens de l'épaisseur touche la théorie des contraintes dans les matériaux. Hors, la théorie veut que lorsque'une poutre (quelques soit les dimensions) soit soummise à un effort en flexion, des contraites de cisaillement et tension/compression soit présentes. Hors, advenant que la poutre est coupée en deux dans le sens de la longueur (tel une fissure) nous nous retrouvons avec une incapacité d'induire des contraites de cisaillement où la fissure étant donné que nous avons aucun lien mécanique entre les 2 entités. Bref, c'est moins fort.

Dans notre cas (c'est pour moi les poutres...) nous avons plus des craintes avec l'estétique et les torsions une fois les poutres installées dans la maison car les poutre seront installées encore vertes. (Elle ne seront que décorative)

Sans aucune offence car je trouve que la mortaise est une site que je juge formidable. Voici une source d'information d'une guilde américain sur les maisons de type Timberframe.

www.tfguild.org/

Espérant vous lire fréquement dans l'avenir!

Bye

PETEàBOB

Salut PeteàBob
Bienvenue sur le forum!
Ça discute fort parfois ici, mais on est tous prêt à en apprendre et on se respecte toujours. Toutes les contributions sont les bienvenues et je dirais même essentielles à un point de vu équilibré.
Au plaisir de te relire!

Sur l'intervention de Basher, je crois qu'ils ont publié un manuel sur les structures en bois. Je me rappelle avoir lu il y a plus de deux ans un livre d'un organisme gouvernemental sur les structures et charpentes en bois, malheureusement, j'en ai oublié l'essentiel n'ayant pas à en faire l'application à court terme. Par contre, je me souviens que je l'avais pris à la bibliothèque municipale. Au stade où en est la discussion, je crois que je vais aller faire un saut à la biblio demain pour trouver la référence exacte.

Ils parlaient de poutres, poutres laminées et de toutes les structures possibles et imaginables, incluant des solages en bois traité (avec l'arsenic c'est maintenant hors de question). Mais, je crois qu'il y a là une mine d'informations pour les constructeurs. Il y avait d'autres livres dans la série sur les contraintes et la résistance.

Il ne me semble pas que le bois rétrécisse en longueur.
L'effet de rétrécissement se fait au niveau des planches coupées à l'extérieur du quartier, mais en longueur, je n'ai jamais lu de documentation à cet effet et ce n,est pas ce qui m’a été enseigné.
Pour éviter le plus possible D'utiliser du bois qui va travailler, il faut le choisir en coupant la bille sur quartier. De cette façon les rayons médullaires seront parallèles au coeur. Il y a peu de planches ainsi obtenues lors de la coupe de la grume. 4 si la grume est tournée, 2 à la levée.
Il n'y a de ce bois qu'à la coupe de la bille en quartier de 90? donc la partie se dirigeant du coeur vers le haut, du coeur vers le bas, du coeur vers la droite et du coeur vers la gauche.
Ce type de planche se nomme « Au bois montant» d’où vient le nom des montants dans les cadres. C’est la partie la plus résistante de l’arbre et celle qui travaille le moins, puisqu’elle est de fil droit.
Les autres types de coupe, i.e. celles qui partent de l'extérieur vers l'intérieur vont travailler de l'intérieur vers l'extérieur en épaisseur mais jamais en longueur.
Si Ti-Bob, coupe un arbre de 22 pieds de longs et l'équarrit en poutre de 7 x 9. cela lui prendra un minimum de 7 ans pour les faire sécher.
Je ne crois pas que ce soit le but.
La seule chose que l'on puisse suggérer à ce stade est de couper sa bille en faisant en sorte que la poutre soit le résultat de la coupe du bois externe en gardant de 9 pouces de haut en bas et le 7 pouces de gauche à droite.


On se sert de cette partie de l’arbre pour faire les montants de cadre d’où le nom «Montant de porte».
Dans le dessin ci haut, le bois qui travaillera le plus est à l’extérieur du rectangle.
Si les poutres sont sciées au moulin portatif ou à la scie mécanique, il faut trouver la position exacte du cœur, car il n’est pas centré comme dans les bois tropicaux. Il est excentrique à cause de notre position plus nordique.

Si il est en mesure de positionner la bille pour tenter de garder le plus de bois montant au quartier, il y aura moins de travail.
Je n’ai jamais vu d’autre part de ce type de structure qui avec le temps n’a pas fendillé

C’est ma compréhension du sujet et il serait sans doute souhaitable d’avoir encore d’autres points de vue par d’autres participants du forum de discussion.
Pour ce qui est de l'enduit pour empêcher des bouts du bois de fendiller, il s'en vend chez Langevin & Forest. «Scellant pour billot de bois»
Si vous regardez les petits bouts de bois chez L&F, vous constaterez qu’ils en appliquent à chaque extrémité.
Ce texte est diponible en format PDF avec deux dessins explicatifs.
Le bois travaille

Lecture intéressante, mais un peu trop technique
Bois: Botanique

P.s. Je viens de trouver ceci sur le site de Langevin & Fôrest

[quote:af57d4dafc]Sur quartier (quarter cut) : Planche de bois coupée dans la partie centrale du tronc qui produit des cernes parallèles les uns aux autres.

Les bois massifs sont pris de préférence dans les débits sur quartier ou faux quartier pour éviter les déformations du bois.[/quote:af57d4dafc]
www.langevinforest.com/fr/tips/wood.asp

Donc, les livres dont je vous parlais sont produits et publiés par le Conseil canadien du bois et peuvent être commandés en ligne directement du Conseil s'ils ne sont pas disponibles à votre bibliothèque préférée.