Ébène - un bon prix ?

Achille, le calendrier est une convention mais pas complètement arbitraire. Une année comporte un nombre fixe de levées du soleil, la lune fait son cycle dans un temps fixe, etc. Baser le calendrier sur 10 n'aurait ni queue ni tête.

Frank,

évaluation subjective. Le calendrier actuel exige tout de même l'année bisextile et l'ajout d'une journée à tous les siècles (ou 400 ans, je ne me souviens plus) pour tenir compte de la véritable vitesse de rotation et translation de la terre.

Encore là, nous avons hérité d'un calendrier construit autour des cycles lunaires et selon les observations astronomiques disponibles à cette époque. Les données actuelles exigent des ajustements mineurs qui, si nous voulions être stricts dans notre façon d'évaluer, devrions considérer n'ayant non plus, ni queue, ni tête. Je crois que les données astronomiques actuelles exigeraient des ajustements à tous les millénaires ou deux millénaires, etc. Tout ça parce que la journée n'a pas véritablement 24 heures et l'année 365 jours.

Mais, je suis d'accord. Il ne s'agit pas d'une convention arbitraire. Une logique sous-tend le système. Tout comme les autres systèmes de poids et mesures qui je suis certain sont fondés sur des prémisses plus ou moins valables, mais des prémisses tout de même.

Un peu comme la distance entre les deux rails d'un chemin de fer qui, finalement, est plus ou moins basée sur la largeur du cul d'un cheval. :wink:

Très intéressant comme discussion en effet. Les Incas avaient déjà un calendrier parfait au Moyen Age et il ne nécéssite aucun ajustement comme le nôtre. En fait les Amérindiens d'Amérique centrale devançaient de loin les Europééns en connaissances astronomiques quand les Europééns sont arrivés sur le continent.

En tout cas, ça montre une chose. C'est qu'il y a peut-être une limite, en tout cas un coût, à la diversité culturelle. Dans l'antiquité, il existait autant de calendriers, de systèmes de poids et mesures que de tribus. Les grandes conquêtes et les empires sont venus faire table rase d'un bon nombre d'entre eux, pas toujours pour le mieux, mais c'est ça qui est ça, et à l'ère de la communication instantanée, des transports rapides, il serait impensable que chaque peuple, pays, tribu utilise son propre système sans que ça comporte un coût important aussitôt qu'il faut franchir une frontière.

À quand la normalisation des mesures en ébénisterie? C'est pour faire plaisir à Mario et la ramener sur le sujet original qui était: Est-ce un bon prix pour l'ébène? Ok, ok, j'ai visé un peu à côté, mais c'est l'intention qui compte.

De toute façon, Gosseux se fout pas mal du prix de l'ébène actuellement, avec toute la poussière qu'il a à ramasser dans son atelier, sans compter le chat neuf qu'il doit se procurer dans les prochains jours.

Mario,

Correction ... du chat au coq a l'ane ... :D

ClaudeC

Achille,
Je suis complètement d'accord avec toi. L'identité comporte un prix. Elle est contraire à la libre circulation et le libre échange. C'est pourquoi chaque culture, y compris chaque langue, est menacée par le néo-libéralisme actuel. Ceux qui n'ont pas les moyens de garder, voire de protéger leur identité culturelle, seront appelés à prendre le bord. C'est pourquoi aussi je dis que le néo-libéralisme américain n'est pas une culture, c'est l'éradication de la culture et de tout ce qui entrave la libre circulation des biens.
Je pourrais parler de notre langue, mais revenons à l'ébène. Les bois propres à un pays font partie de sa culture. Les lois environnementales qui protègent les espèces en danger sont aussi des obstacles à la circulation des biens, et pour l'instant les forces du marché libre sont plus fortes que les lois qui protègent et qui favorisent la diversité des espèces. C'est pourquoi nous continuons à voir les espèces en danger en vente libre, mais tout comme les cultures, les préssions du marché méneront à une diminution radicale des espèces d'ici peu.

Frank,

d'un autre côté, et pour rester dans le sujet qui est le prix de l'ébène est-il raisonnable, je dirais que la création d'empires politiques ou économiques répond aussi à un besoin d'organisation et de distribution des biens.

C'est ainsi qu'il semble que la vision folklorique présentée par René Goscinny et Albert Uderzo dans la fabuleuse série de bandes dessinées: Astérix le gaulois. Qui présente les gaulois comme résistants toujours et encore à l'envahisseur serait surfaite. Dans la réalité, de nombreux gaulois auraient accueillit la Pax Romana avec un certain enthousiasme pour les échanges de biens, et aussi culturels, qu'elle permettait. La Pax Romana permettait d'investir les énergies ailleurs qu'à la protection du territoire, de la tribu et à la conversion entre systèmes incompatibles de quelque sorte qu'ils soient.

J'oserais dire, sans toutefois être un expert de la chose, que la composition de grands ensembles socio-économico-politiques est une chose naturelle afin d'assurer une meilleure subsistance au plus grand nombre. Évidemment, ceci n'est pas sans aller avec un certain nombre de compromis qui diminuent la diversité.

Par contre, je voudrais éviter d'en discuter en termes de bien et mal. Je dirais plus que les empires sont une nécessité. Et faisons attention, les empires traditionnels étaient des organisations politiques absolutistes ou le sont devenues, mais l'empire en soit, n'est pas de nature politique absolue. À titre d'exemple, les alter-mondistes en se regroupant et se donnant des structures et des moyens constituent eux-même un empire. Bien qu'ils ne constituent pas un pouvoir légitime propre au sens démocratique.

Ceci étant dit, je crois que le prix de l'ébène proposé est tout à fait acceptable sans constituer l'offre du siècle.

Vous êtes crampant !! Ne vous en faites pas, ma poussière a été ramassée. Ne vous en faites pas non plus pour le changement de sujet. Je ne fesais que constater ma surprise au prix élevé pour une essence de bois. Loin de moi cette idée saugrenue, que d'acheter du bois à 70$ le pmp.