LA DORURE SUR BOIS 2

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Les produits

Gesso : c’est un apprêt blanc (mélange de médium acrylique et de pigment blanc), très épais, vendu prêt à l’emploi. Il s’étend à la brosse, sèche rapidement et crée une surface uniforme à laquelle la peinture adhère parfaitement. On applique plusieurs couches d’abord diluées puis plus épaisses et entrecroisées, avec ponçage entre chacune d’elles afin d’obtenir une surface lisse qui élimine l’aperçu des fibres du bois.

Scellant à polir ; apprêt-scelleur ocre à séchage rapide (15 minutes), il peut être utilisé à l’intérieur comme à l’extérieur, son diluant est la térébenthine.

Mixtion à dorer ; utilisez en dorure à l’huile pour fixer la feuille de métal au support, la mixtion selon sa qualité et sa composition peut mettre une demi-heure et une journée entière pour sécher.

Couleurs japonaises ; produit apprécié pour la finesse de son pigment et la rapidité de son séchage, ce produit est d’une couleur en rouge vénitien.

Gomme de laque décirée ;  gomme laque incolore et transparente 

 

La préparation des surfaces

Toutes les surfaces devront être parfaitement poncées, particulièrement les surfaces de bois.  Idéalement, le bois utilisé sera du tilleul à cause de son absence de grain apparent.  Cependant, la dorure peut être appliquée sur une grande variété de bois, surtout sur les bois à grains fermés et à structure très serrée, que l’on poncera, en dégradant la grosseur des papiers pour terminer avec du papier 280.

 

L'encollage

Anciennement, dans un premier temps, on faisait d’abord un épongeage à l’eau chaude qui avait pour but de dégraisser le bois, on reponçait et on enduisait le bois épongé et poncé d’une couche de colle de peau de lapin.  Avec les produits modernes, c’est une opération qui est à peu près inutile :  cependant, si l’on y tient, il est possible de faire un encollage au vernis gomme laque ;  un tiers de gomme laque et deux tiers d’alcool dénaturé.

 

Apprêter le blanc

Autrefois, on appliquait une couche très chaude de colle de peau de lapin dans laquelle on ajoutait de blanc de Meudon.  On donnait de six à sept couches de blanc selon l’état de l’objet à dorer.  Il s’agissait ensuite de reboucher et de peau-de-chienner ;  on bouchait les trous et les autres défectuosités avec un mastique composé de blanc et de colle, puis on enlevait les irrégularités avec une peau de chien de mer (requin).

Aujourd’hui, on utilise de préférence un apprêt garnissant à haute teneur en solide (gesso) , deux ou trois couches peuvent parfois être nécessaires.  Le temps de séchage est de 30 minutes entre chaque couche.  Le ponçage final de l’apprêt, de même que le ponçage entre les couches, se fait au papier 320 à sec, en ayant soin de bien dépoussiérer.  C’est également à cette étape que l’on répare les défauts :  trous, gerces, fentes, etc.

 

Coucher d’assiette

Autrefois, après avoir apprêté le blanc, reboucher et peau de chienner, et sur une surface parfaitement sèche et uniforme, on se devait de la prêler c’est-à-dire que l’on frottait la surface avec de la prêle pour l’adoucir et lisser les parties unies.  On se servait de fers, tournés en crochets de différentes formes pour dégorger les moulures et, on couchait d’assiettes.  Comme son nom l’indique, l’assiette sert à asseoir l’or.  Elle était composée de sanguine (terre rouge ferrugineuse ou de bol d’Arménie (ocre rouge), de plombagine, de graisse de mouton ou d’huile d’olive.  On employait aussi le terme vermillonné.  Une variante consistait aussi à jaunir, c‘est-à-dire à appliquer une couche de peinture jaune.  Ce faisant, cette peinture servait à remplir les fonds où quelques fois l’or ne se rendait pas.

Aujourd’hui, on utilisera de préférence un scellant à polir ocre ( dilué avec la térébenthine au besoin) laissé séché parfaitement.  Le temps de séchage sera de 15 minutes ;  par la suite, on ponce la surface avec un papier 400, dépoussiérez à l’époussette soie.

 

La mixtion à dorer

La Mixtion ne s’applique pas directement sur les apprêts, dont la porosité doit être réduite auparavant.  Aujourd’hui, et ce depuis le XVIIIe siècle, les apprêts sont isolés par une couche de vernis gomme laque ou gras.

Cette isolation s’applique généralement en deux couches très fines, en évitant les bavures et les surcharges.  Les vernis sont légèrement teintés avec de l’ocre jaune ou rouge pour localiser leur répartition et surtout pour dissimuler les quelques lacunes d’or qui se produiront par la suite.

On applique ensuite la mixtion à dorer, au pinceau.  Il en existe plusieurs sortes : 4 heures, 12 heures, 18 heures, 24 heures, etc.  Leur nom correspond approximativement à leur temps de séchage.  Selon l’importance du travail à faire, on choisira l’un ou l’autre des produits.  Après l’avoir appliquée, il s’agit d’attendre le moment où, selon le terme du métier, elle devient « amoureuse ».  C’est le point qui précède un peu le séchage de la mixtion.  À cet instant, elle se laisse bien couvrir par la feuille métallique, tout en la faisant bien adhérer à la surface de l’objet à dorer.

 

L'application de la feuille d’or

Prélevez une des feuilles métalliques dorées du carnet, à l’aide du couteau, on coupe la feuille métallique à la bonne dimension.  Celle-ci étant très fragile, on utilisera la palette pour la prendre et la déposer sur la mixtion. Elle se lisse ensuite au pinceau à lisser (rondin).  Parfois la mixtion a pris plus rapidement localement et la feuille n’y reste pas accrochée, le doreur insuffle de la vapeur avec sa bouche sur les lacunes, la mixtion se couvre de vapeur d’eau qui agrippe au passage la nouvelle feuille qui se présente.

 

Le brunissage

Après quelques heures, relatives au temps de prise de la mixtion, la feuille métallique est frottée avec un tampon d’ouate ou de velours pour parfaire son adhérence sur les surfaces unies.  Les surfaces accidentées sont frottées avec un pinceau (rondin).

 

Ramender

Il s’agit de mettre au pinceau de petits morceaux de feuille métallique dans les fonds oubliés, dans les manques ou dans les parties trop usées ou détériorées par le passage du pinceau ou du tampon d’ouate.  Une variante consiste en l’application d’une cire de finition métallique au pinceau.

 

Le vernissage

Appliquer sur l’ouvrage une fine couche de vernis claire Ronan pour sceller et protéger les feuilles de métal.  Laissez sécher le temps nécessaire.  Poncer à main légère les surfaces apprêtées au papier finition de stéarate, grain 400 dépoussiérez à l’époussette soie.

 

La patine

Patinez l’ouvrage avec une teinture à base de bitume, appliquez au pinceau, laissez sécher 5 minutes essuyées à main légère au tampon de fromage selon vos besoins.  Un saupoudrage de poussière de chaux parachèvera le trompe-l’œil.

 

Références 

Peintures et finitions à l’ancienne ( Annie Sloan et Kate Gwynn)

Dorez cadres et objets  (Martine Forget)

Dorure et polychromie sur bois  ( Gilles Perrault)

 

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