LA MISE EN TEINTE

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On désigne, sous le nom de mise en teinte, l'art qui a pour objet de fixer 

les matières colorantes sur le bois d'une manière uniforme.

 

L'Art de teindre les bois est très ancien,  dès le XV e siècle, un nommé Jean de Vérone trouva le secret de teindre les bois de diverses couleurs. Depuis, cet art ne cesse de prospérer et la tendance va maintenant des bois blanchis aux teintes les plus variées : jaune, bleu, vert et même doré.  

Il existe une grande variété de bois employés pour les boiseries intérieures et les meubles.  En voici quelques un :  le pin blanc, le pin rouge ou pin de la Colombie (B.C. fir), le merisier, le frêne, le chêne blanc, rouge ou gris, le noyer, l’acajou, l’érable, l’orme, le hêtre, le cerisier, le teck, le tilleul et enfin l’ébène.  

Jadis, les meubles étaient de bois massifs et pesants, mais vers la fin du XVIIIe siècle, on inventa le placage qui consiste à recouvrir des bois légers et communs d'une mince couche plaque de bois précieux ou plus rare, d'ou le nom de bois plaqué ou placage.

 

Histoire des pigments

Son utilisation a débuté, il y a environ 30,000 ans, les premiers artistes employaient des pigments minéraux : terres d'ocres, argiles rouges et jaunes, oxyde de fer, craie et des pigments organiques (à base de carbone) animaux, noir d'os calcinés, ou végétaux, noir de charbon de bois.  Les pigments minéraux comme les terres vertes ou organiques comme le jaune indien (venu des Indes vers l'Europe par le canal des Perses), le vert-de-gris, le bitume (brun), l'or et l'argent, complètent la palette des anciens.

Substances généralement en poudre fine à l'état sec,  c'est le médium dans lequel les pigments sont en suspension qui change : l'huile, l'eau, la cire.  Les Égyptiens connaissaient des pigments issus de certaines pierres dures broyées. On doit aux Romains la pourpre obtenue à partir des Murex, escargots marins.

La nouveauté à notre époque vient du développement de la chimie organique qui a permis la création de pigments organiques de synthèse (composé du carbone). La chimie du pétrole est la grande responsable de l'arrivée de fines nuances pigmentaires.  L'ère des pigments minéraux (pigments dont la molécule est constituée par un oxyde métallique ou un sel métallique d'un acide minéral commence au XVIIe siècle avec les Allemands Dieppel et Diesbach qui inventèrent en 1704 le bleu de Prusse. Vers 1740 apparaît le jaune de Naples (antimoine de plomb.) En 1778,  Sheelle crée le vert de Sheelle (arséniate de cuivre).

 

Il existe deux approches afin d’obtenir la teinte désirée. 

1o Une première procédure consiste à teinter le bois.  Vous avez le choix entre les teintures à l’eau, les teintures à l’huile, les teintures à l’essence, les teintures à l'alcool 

2o Une deuxième modalité qui ne convient que dans certaines occasions, comporte à faire « virer » les tanins et autres substances de certains bois avec des produits chimiques tels que ;  l’ammoniaque, la chaux, l’alun, le bichromate, le sulfate de fer.

Une teinture est transparente, ce n’est pas une couleur qui camouflerait le bois.  Il faut tenir compte du fait que la teinte va foncer par oxydation dans le temps.  Il faut donc mieux partir d’une teinte claire que l’on fonce en ajustant la préparation de la teinture.  Il est impérieux de faire des essais sur du bois de même essence.  Attendez que la teinte soit sèche,  et appliquez une légère couche de finition pour bien apprécier le résultat.

 

Les teintures à l’eau

On emploie une teinture pour changer la couleur d'une surface, ce qui a souvent pour effet de faire ressortir la beauté et le grain du bois.La majorité des colorants utilisés sont de nature végétale que nos ancêtres ont découverte depuis belle lurette.

En premier lieu, il est nécessaire de poncer le bois avec du papier abrasif de grade 120 ou 150.  Vient ensuite l’épongeage qui consiste essentiellement à humidifier la surface du bois, à l’aide d’un chiffon mouillé d’eau chaude.

Un épongeage sert à fixer les couleurs naturelles ou chimiques sur le bois.  Imbiber le bois du meuble avec une éponge ou un chiffon sans exagérer l’absorption du bois.Celui-ci va légèrement éroder la fibre de bois en surface afin que la couleur vienne s'y loger en profondeur.  Après un séchage complet, on reponce avec un papier abrasif de grade 150, toujours dans le sens du fil du bois.

Le brou de noix  c’est une poudre de couleur brune, soluble dans l’eau.  Il entre dans la préparation de nombreuses couleurs.

L’acajoutine est une poudre riche en couleur, de teinte rougeâtre, soluble dans l’eau, complémentaire du brou de noix.

Le rocou qui est la graine du rocouyer, donne une belle teinte rouge orangé, qui est miscible avec le brou de noix.

L’extrait de chicorée, qui ressemble aux graines de café, donne un ton miel au merisier.  À l'aide, d'un pinceau, ou d’un chiffon, on applique abondamment la teinte dans le sens du bois, puis avec une éponge préalablement trempée dans cette teinte et essorée, on égalise la teinture dans le sens du bois.  Après 1 heure, on peut recouvrir la teinte de tous les types de vernis, des cires ainsi que des huiles de finition.

 

Les teintures à l'huile

Pour les bois mous, le procédé le plus employé est la teinture à l'huile, qui est un mélange d'huile de lin bouillie (8 onces), de la térébenthine rectifiée (4 onces) et du siccatif japonais (1 once).  On peut rajouter des colorants à l'huile selon la teinte désirée. Appliquez une bonne couche avec une guenille ou un pinceau, laissez sécher durant 2 à 5 minutes selon la tonalité désirée, puis essuyez à fond avec un linge doux.  L'essuyage a pour but d'enlever l'excédent de teinture et de rendre la couleur uniforme sur toute la surface traitée. Laissez sécher au moins une heure avant d’appliquer une couche de revêtement.  Déposer les résidus de guenille dans l’eau afin d’éviter un danger de feu.  

 

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